Un peu d’histoire…
Le 2e phare avant sa destruction en 1944 | Le 2e phare à une autre époque |
La Tour Vauban fut une ancestrale tour de feu et de guet, mise en service en 1702, sous la fin du règne de Louis XIV. Au fil des siècles et des évolutions techniques, elle est devenue le phare du Cap Fréhel jusqu’en 1847. Cette tour de 15 mètres de hauteur est classée monument historique depuis 1942. Elle est la propriété de l’État et sa gestion est affectée au Conservatoire du Littoral depuis 2018.
En 1847, un nouveau phare est construit à proximité de cette tour, pour supporter un lourd dispositif d’éclairage : une lentille de Fresnel. Il sera détruit en 1944 par les occupants allemands.
Sur son emplacement est édifié le phare actuel, dont la lanterne s’illumina en juillet 1950.
Ce bâtiment est propriété de Phares & Balises. Il a été classé monument historique en 2011.
Le phare a d’abord un rôle d’avertissement des marins grâce à sa lanterne qui fonctionne 365 jours par an.
Tant qu’il y a eu un gardien qui logeait sur place, salarié de Phares & Balises, il y avait une logique à ce que cet organisme en reste propriétaire.
Maintenant que la lanterne est automatisée, la présence permanente d’un gardien n’est plus nécessaire. Par conséquent, Phares & Balise ne souhaite plus rester propriétaire du bâtiment, qui nécessite de l’entretien.
A un moment, il a été envisagé que le phare puisse être racheté par une collectivité et la commune de Plévenon s’est positionnée comme candidate à ce rachat, en 2021.
Depuis le printemps 2022, il a été confirmé que le phare restera propriété d’un service de l’Etat, a priori affecté au conservatoire du littoral ;
- d’abord par la Ministre de l’environnement de l’époque (Mme Barbara Pompili), par courrier en réponse à la demande écrite du maire de Plévenon
- puis par le sous-préfet de Dinan.
Cependant, le Conservatoire du Littoral, s’il devient propriétaire du bâtiment, n’a ni les effectifs ni les compétences pour effectuer la gestion quotidienne.
Il va donc vraisemblablement chercher un organisme capable d’effectuer cette gestion et avec lequel il signera une convention (type délégation de service public ou bail d'exploitation ou autre, toutes les pistes sont envisageables).
La commune de Plévenon est candidate à être ce gestionnaire conventionné du phare. Cela lui permettrait a minima de continuer de faire ce qu’elle fait depuis des années, à savoir accueillir le public qui veut monter en haut du phare.
Elle pourrait sans doute également réaliser d’autres missions
- assurer l’entretien du bâtiment et obtenir les budgets / subventions pour ce faire.
Précision : le maître d'ouvrage (c’est à dire le donneur d’ordre et financeur) resterait vraisemblablement le propriétaire des bâtiments (c’est à dire l’Etat par le conservatoire du littoral) concernant les travaux d'entretien (en dehors de ceux de l'aménagement intérieur).
- Il est possible que la structure qui aura en charge l’exploitation du site pourrait en devenir maître d’œuvre mais rien de sûr à ce jour.
- compléter les services proposés aux visiteurs (par exemple une salle de muséographie avec des expositions, des espaces ludiques et de découverte du patrimoine naturel, de l’histoire, de l'art (photos, etc.) liés au site, une buvette et de la restauration rapide). C’est en tous les cas ce que le maire a présenté lors d’une réunion d’information de la population, le 29 septembre 2022 (précisant bien que, tant que rien n’est acté sur la structure, il ne s’agit que de pistes de réflexion).
Cependant, la commune de Plévenon n’est pas la seule candidate à cette gestion et, pour l’instant, sa candidature ne semble pas priorisée par les décideurs (le sous-préfet, entre autres).
Elle sera encouragée si la commune accepte une gestion partagée (co-gestionnaire) avec le syndicat mixte du Grand Site.
Les autres candidats sont :
- le syndicat mixte du Grand Site,
- le département,
- potentiellement d’autres que nous ne connaissons pas…
Concernant la pointe du Cap et les extérieurs du phare :
Jusqu’en 2017, la municipalité de Plévenon était propriétaire de toute la pointe du Cap et de l’esplanade devant le phare.
En 2017, elle a décidé de céder la pointe ainsi que l’esplanade enherbée devant le phare au conservatoire du littoral pour 25 000 €.
En revanche, la commune reste propriétaire de 400 ha de landes entre La Fosse, Couffret et le bois des fontaines.
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